Initié en février 2021, le projet Transmarena a mobilisé une équipe de 6 étudiants autour de la création d’une régate à propulsion vélique au sein de l’EIGSI.
De la conception à l’expérimentation
Dans un premier temps les étudiants ont défini une jauge, une catégorie de bateaux adaptée au projet et ayant un intérêt technique, technologique et pédagogique.
Le choix s’est porté sur des bateaux à voile (mono ou multicoque) de deux mètres de long, une taille plus grande que la plupart des bateaux de modélisme.
La seconde étape a consisté en la création d’un prototype naviguant pour vérifier le réalisme technique du projet.
Enfin, il a fallu tester l’organisation d’une course sur l’eau. L’occasion de tester sur le terrain la taille des bateaux et la pertinence du règlement de la compétition.
Un challenge entre étudiants et enseignants
Une équipe d’enseignants a conçu son propre voilier pour pouvoir expérimenter le concept de régate.
Deux bateaux de deux mètres se sont donc affrontés sur l’eau, chacun avec ses spécificités et sa stratégie propre : le choix d’un trimaran pour les étudiants et d’un monocoque à quille pour les enseignants.
L’écoconception au cœur de la culture projet
Dans le cadre de la conception des bateaux, l’accent a été mis sur l’utilisation de matériaux récupérés et recyclés.
« Du côté des étudiants, ils ont travaillé à partir de chutes de composites venant des chantiers navals environnants », témoigne Arnaud Gontard, enseignant à l’EIGSI. « Pour les gréements, mâts et voiles, un mât et une voile de planche à voile ont été exploités. Les enseignants ont quant à eux donné une seconde vie à une vieille voile de bateau trouvé à La Matière, une association spécialisée en économie circulaire. »
Un apprentissage en atelier et sur le terrain
Le projet associe des compétences en mécanique, en physique et en électronique. Les étudiants ont pu s’initier à la fabrication composite et aux règles élémentaires de l’architecture navale.
Dès le 1er test sur l’eau, les deux bateaux ont connu des pannes mécaniques qui ont permis des ajustements dans les réglages. Une étape importante pour mesurer la stabilité, la manœuvrabilité des bateaux et les réglages à opérer sur les voiles.
La course : un évènement fédérateur
Étudiants et enseignants ont partagé des moments privilégiés lors de la course, prévue sur un plan d’eau fermé. Une expérience enrichissante avec des bateaux à même de pouvoir naviguer durant de longues périodes. Pour Arnaud Gontard, « un projet comme celui-ci a permis aux étudiants de concevoir un catamaran à partir d’une feuille blanche, de faire des calculs de stabilité, d’aller jusqu’au bout de la fabrication d’un bateau et de le faire naviguer ».
Un nouveau projet Innovation & Entrepreneuriat prend la suite de celui-là avec une nouvelle équipe d’étudiants qui travaille au perfectionnement du bateau existant.