Découvrez le témoignage de Philippe REYNAUD, alumni du Master of Science Ingénieur d’Affaires. Il est aujourd’hui Responsable Commercial Région chez Eiffage Génie Civil Marine.
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Pourriez-vous présenter le parcours d’études que vous avez suivi jusqu’à l’intégration du MIND ?
Suite à mon BAC S, j’ai intégré directement l’EIGSI via les concours Avenir. À l’époque, nous n’avions pas de spécialisation et le cursus était donc majoritairement commun à tous. Lors des premières années, j’ai effectué des stages chez Michelin et Bouygues puis pendant ma 4ème année, je suis parti 6 mois à Minatitlan au Mexique où j’ai découvert l’espagnol. Durant ma 5ème année, j’ai postulé au MIND et eu la chance de voir mon dossier retenu.
Quelles ont été vos satisfactions à suivre cette formation ?
J’avais clairement le souhait de m’orienter vers un poste plus transverse et moins technique. Le MIND m’a permis de mettre en avant cette double compétence et d’être embauché en gestion de projet dès l’obtention de mon diplôme.
Citez 3 points forts du MIND (en tenant compte de vos années de recul)
- D’abord, le MIND permet de sortir de sa zone de confort, d’être confronté à des problématiques différentes, analysées par des gens aux profils différents.
- Ensuite, cette formation permet de regarder au-delà de la technique et d’intégrer des enjeux économiques et commerciaux importants.
- Enfin, et dans mon cas personnel, il m’a très clairement permis d’obtenir mon premier poste et donc de lancer ma carrière professionnelle !
Quel est votre meilleur souvenir de la formation ?
Je garde un excellent souvenir des mises en pratique avec des cas concrets sur 2 ou 3 jours. Par petits groupes, nous essayions de rivaliser d’inventivité pour trouver le concept ou la solution qui nous permettrait de nous démarquer. Ayant été un étudiant plutôt ouvert et actif, je trouvais très intéressants ces travaux en équipe, qui, se rapprochent beaucoup du monde du travail.
Pouvez-vous décrire le(s) poste(s) occupé(s) depuis le MIND ?
Je n’ai fait qu’une seule entreprise depuis ma sortie de l’école. J’ai intégré le Groupe Saipem (Oil&Gas, Italie) en 2006 pour partir en expatriation au Mexique en tant que contrôleur de gestion d’un projet de construction d’un terminal GNL.
J’ai ensuite enchaîné les projets et les pays (Trinidad & Tobago, Pérou, Colombie, Australie) et prenant de plus en plus de responsabilités dans les équipes de contrôle de projets et sur des projets de plus en plus importants. Entre 2012 et 2014, en Australie sur le projet Gorgon (budget supérieur à 1 milliard d’euros), j’étais responsable du service Project Control, composé de 25 personnes.
En 2015, j’ai quitté les opérations pour le commerce et suis depuis responsable commercial de la zone Amérique et Caraïbes, basé à Lima au Pérou. Un métier très différent, et un beau clin d’œil au MIND.
Le Groupe Eiffage a fait l’acquisition du département « travaux maritimes » de Saipem en 2017. Nous avons donc intégré un des leaders du BTP français et européen et nous nous appelons maintenant Eiffage Génie Civile Marine.
Entre la diplomation MIND et aujourd’hui, quel bilan faites-vous ?
Je pense que le début de ma carrière professionnelle a été bon. Grâce au MIND et à une recherche extensive du premier emploi, j’ai su saisir la chance offerte d’une carrière opérationnelle dans un secteur d’activité important, à l’expatriation avec les avantages et les inconvénients qui vont avec.
Après quasiment 10 ans, j’ai eu l’opportunité de quitter les opérations pour un poste plus fonctionnel et très stratégique. Les 10 prochaines années me permettront de voir si ce choix était le bon ! Ce dont je suis sûr, c’est que jusqu’à présent, j’ai pris énormément de plaisir dans mes fonctions et les côtés positifs l’ont fortement emportés sur les inconvénients.
Comment vous voyez-vous dans 10 ans ? Poste, secteur, localisation…
Je pense que les prochaines années seront d’abord celles d’un retour en France. Mon expérience à l’étranger a été très bénéfique et valorisante, mais mérite maintenant d’être complétée par un passage de 3 à 5 ans au siège de l’entreprise. La suite se fera sans doute plutôt en fonction des opportunités professionnelles.
Quels conseils donneriez-vous à la dernière promotion MIND ?
D’abord, il faut être conscient qu’une double formation ouvre des portes. C’était déjà le cas il y a 15 ans quand le concept était très novateur et c’est toujours une réalité !
Ensuite, ayez un plan et faites de votre mieux pour l’accomplir. C’est parfois difficile, mais se fixer des objectifs permet d’avoir une vision, un cap. Une carrière c’est long (je n’en ai fait qu’un tiers pourtant…), avec des hauts et des bas. Un bon démarrage permet de gagner du temps pour tendre vers ce que l’on veut accomplir. Cela permet ainsi d’atténuer les périodes moins bonnes, qui sont inévitables sur la durée d’une carrière.
Enfin, l’époque est très particulière, avec des contraintes inimaginables il y a un an. Mais soyez confiants, vous êtes bien préparés pour intégrer le monde du travail et une belle vie professionnelle vous attend.