Intégrée au sein du consortium HVMM (Hydrogène Vert Marin au Maroc) aux côtés de partenaires académiques et industriels, l’EIGSI poursuit son engagement dans les avancées technologiques et la recherche de solutions énergétiques durables.
Développer l’hydrogène décarboné : une ambition pour l’EIGSI
L’EIGSI s’investit depuis plus de vingt ans dans l’exploration de nouvelles technologies liées à l’énergie, principalement sur les batteries destinées aux véhicules électriques, et depuis quelques années sur les systèmes de piles à combustible à hydrogène vert pour la propulsion maritime.
Le développement de l’hydrogène suscite aujourd’hui un réel engouement sur le plan international qui s’explique notamment par les enjeux liés au changement climatique. Selon l’Agence Internationale de l’Énergie, il pourrait représenter près de 15 % de la consommation finale d’énergie à horizon 2050.
Actuellement, l’essentiel de la production mondiale d’hydrogène est basé sur la consommation de ressources fossiles (gaz naturel) et rejette ainsi beaucoup de dioxyde de carbone.
L’hydrogène vert, produit à partir d’électrolyse, qui ne consomme que de l’eau et de l’électricité renouvelable, représente à peine 1 % de la production mondiale. En effet, l’hydrogène décarboné reste bien plus cher que celui produit à partir de ressources fossiles.
Tout l’enjeu est donc de parvenir à des tarifs plus compétitifs, en maîtrisant le coût de production de l’électricité consommée.
Innovation, compétitivité et transition énergétique
Les réflexions et travaux inscrits dans le cadre du consortium HVMM répondent pleinement à ces défis autour de l’avenir de l’hydrogène vert.
Son objectif ? Utiliser l’énergie houlomotrice, portée par les vagues, pour produire une électricité à un coût faible permettant à l’hydrogène fabriqué par électrolyse d’être plus accessible.
Porté par des collaborations internationales ambitieuses, le projet se nourrit des expertises et complémentarités entre les différents partenaires. Avec ses deux campus à La Rochelle et Casablanca, l’EIGSI réaffirme ainsi son rôle de premier plan dans le développement de l’hydrogène décarboné et la transition énergétique du secteur maritime.
« Les travaux de recherche sont menés conjointement par l’Université Euro Méditerranéenne de Fès (UEMF), l’Ecole Nationale des Arts & Métiers (ENSAM) de Bordeaux et l’EIGSI pour proposer une solution optimisée et écologique » explique Alexandre Vaudrey, enseignant-chercheur à l’EIGSI La Rochelle.
Les générateurs houlomoteurs sont notamment développés par l’entreprise HACE, les systèmes de traitement de l’eau par TERGYS et les réservoirs utilisés pour stocker l’hydrogène en pleine mer par SHZ Advanced Technologies.
« L’avenir de l’hydrogène offshore est une réelle opportunité pour envisager une production à grande échelle, avec un impact environnemental réduit », précise Alexandre Vaudrey.
Des enjeux spécifiques sur le territoire marocain
Le Maroc dispose d’importantes ressources en phosphate et est l’un des principaux producteurs mondiaux d’engrais. Grâce aux avancées du projet HVMM, une alternative pourrait être déployée pour commercialiser des engrais compétitifs et décarbonés.
Joël Jacquet, Directeur de la Recherche à l’EIGSI, souligne les liens renforcés entre la France et le Maroc.
« Grâce à ce consortium, les partenaires engagés dans le projet se nourrissent d’une synergie de compétences de haut niveau. Les travaux se concentrent sur la conception d’un démonstrateur pour la chaîne de production d’hydrogène vert marin et de ses sous-produits, comme l’ammoniac, en intégrant l’ensemble de la chaîne de valeur industrielle et commerciale ».