Découvrez le témoignage de Louis, diplômé EIGSI de la promotion 2020. Après un an en tant qu’ingénieur, Louis a choisi de poursuivre sa formation pour devenir pilote au sein de l’armée de l’air et de l’espace.
Peux-tu te présenter ?
Bonjour, je suis l’aspirant Louis, fraichement diplômé de l’EIGSI cette année, promotion 2020.
J’ai un parcours assez atypique donc je vais vous le présenter. Après mon diplôme d’ingénieur, j’ai tenté le concours à l’École de l’air en tant qu’officier sur titre que je n’ai pas obtenu la première année malheureusement. J’ai alors commencé à travailler en tant qu’ingénieur chargé d’affaires, chez Vinci Énergie. J’ai retenté le concours une deuxième fois et je l’ai obtenu. J’ai donc intégré l’École de l’air fin août avec la promotion 2021 dans le but j’espère, de devenir pilote de chasse et en tout cas de devenir pilote au sein de l’armée de l’air et de l’espace.
Que retiens-tu de l’EIGSI ?
L’EIGSI qu’est-ce que c’est pour moi ? C’est déjà une formation de qualité, une formation d’ingénieur généraliste qui permet de s’adapter à de nombreuses situations et c’est ce qu’on recherche aujourd’hui. On a un monde qui est toujours en mouvement avec de nouvelles technologies qui apparaissent tous les jours. La formation à l’école ne sert pas à apprendre les connaissances qui vont nous servir en entreprise. On apprend une méthode, on apprend des techniques de travail qui vont nous permettre de nous adapter à tous les milieux. C’est pour ça que la formation à l’EIGSI est intéressante.
Il y a aussi un côté éthique je trouve, qui est très présent dans la formation et qui m’a vraiment plu. C’est très important pour moi et ça le sera d’autant plus dans ma future carrière d’officier. Je tenais donc à le souligner c’est ce qui m’a beaucoup touché dans cette formation. Puis l’EIGSI bien sûr c’est aussi des rencontres. Des rencontres avec des amis, des amitiés durables qu’on se forge ici qui vont ensuite créer notre réseau professionnel et puis notre réseau personnel. C’est peut-être une des parties les plus importantes aussi de ces 5 années à l’EIGSI.
Pourquoi avoir choisi de devenir ingénieure généraliste ?
L’ingénieur généraliste, qu’est-ce que c’est ? C’est un ingénieur qui est capable de s’adapter à des situations nouvelles. Quand on va arriver dans une entreprise, on va découvrir un métier qui est totalement différent des cours qu’on a pu réaliser à l’école. Donc le but c’est de s’adapter très rapidement donc ça ça va par l’investissement personnel bien sûr, mais ça ne s’invente pas , c’est aussi des méthodes et des techniques d’apprentissage qu’on aura vu pendant nos 5 années d’écoles d’ingénieur. Justement, c’est intéressant parce que c’est après ces années en école d’ingénieurs qu’on voit vraiment en quoi cette formation a été utile et ce qu’elle nous a apporté. Alors que pendant qu’on est dedans, on révise, on fait des mathématiques, de la physique, on se dit que ça ne va jamais nous servir.
Donc l’ingénieur généraliste il est capable de s’adapter à tous les milieux. J’en suis la preuve d’ailleurs, j’ai fait un virage à 180 degrés de ma spécialisation BTP à Casablanca pour pouvoir entrer dans l’armée de l’air et de l’espace. J’ai pu m’adapter assez rapidement à ce milieu grâce à ma formation d’ingénieur.
Parle-nous de tes expériences à l’international
Alors mes expériences à l’international à l’EIGSI. On a parlé du monde qui est en perpétuel mouvement, en perpétuelle innovation. Mais le monde il est aussi de plus en plus international. C’est donc extrêmement important de s’ouvrir à d’autres cultures, de vraiment voir d’autres méthodes, d’autres façons de travailler. J’ai eu la chance de faire trois expériences à l’international.
Une première lors d’un stage à Djibouti.
J’ai pu travailler avec des équipes yéménites, des équipes indiennes avec des façons de travailler qui sont vraiment très différentes des nôtres. Il faut vraiment suivre avec une grande assiduité tous les travaux. Étant donné que la culture du travail n’est pas la même qu’en France où les gens sont un peu plus autonomes. C’était donc extrêmement intéressant et puis dans des conditions qui ne sont pas les mêmes aussi. On a 40 degrés à l’ombre quand il fait frais. Ce n’était pas forcément facile de travailler sur le chantier, mais c’était très enrichissant.
J’ai aussi pu faire une grande partie de mes études à Casablanca.
L’EIGSI possède deux campus, un à La Rochelle et un à Casablanca avec des équipes pédagogiques vraiment très compétentes qui nous ont beaucoup apporté sur une façon de travailler là-bas. On nous a enseigné une méthode assez française finalement, c’est peut-être aussi un héritage de nos cultures qui se sont mélangées dans les années passées. C’était très intéressant de voir qu’on était super bien accueilli. Le pays avait des qualités qui étaient toute autre ici que ce qu’on retrouve en France. Je pense notamment à cet esprit de cohésion, cette fraternité. On a tendance à oublier un peu ça dans notre société individualiste. Cette expérience à Casablanca c’était extrêmement intéressant dans ce sens.
Un semestre aux États-Unis
Je suis aussi parti aux États-Unis. Et bien là c’est le total opposé du Maroc. On parlait d’individualisme, on est en plein dedans. Tout le monde cherche à avoir le meilleur niveau possible. Là-bas, ça ne choque personne. On essaye de passer devant tout le monde, il faut être le meilleur donc c’est une culture qui est aussi très différente. Ce sont aussi des méthodes d’apprentissage qui sont très spécifiques où l’on fait vraiment beaucoup participer les élèves. C’est assez intéressant et différent de la France où le professeur nous apporte beaucoup sa connaissance. Aux États-Unis, le professeur va nous donner quelques bases. Et puis ce sont les élèves qui vont vraiment créer le cours, participer activement au cours. Ce sont des méthodes qui sont extrêmement intéressantes et qui diffèrent des nôtres. De plus, j’aurai beaucoup l’occasion de travailler avec des Américains dans ma future carrière. Cette expérience à l’international aux États-Unis était donc très enrichissante pour moi.