Passionnée de robotique, Clara a choisi de poursuivre ses études en thèse. Après un parcours bi-diplômant en Suède au sein de l’University West (Master of Science – Robotics and Automation), elle a intégré l’université technique Carolo-Wilhelmina de Brunswick, en Allemagne. Un doctorat qui lui permet aujourd’hui de vivre une expérience internationale de trois ans dans un environnement académique et innovant.
Mécatronique, robotique, recherche
Après une classe préparatoire physique-chimie à Orléans, Clara a intégré l’EIGSI en 3ème année. « J’étais intéressée par la dominante mécatronique, combinant des disciplines telles que l’électronique, l’informatique, la modélisation, la robotique, l’automatique. C’est ce qui m’a incitée à rejoindre l’EIGSI. »
Pour l’étudiante, le choix d’une immersion dans le monde de l’enseignement et de la recherche est également venu tôt. « En arrivant à l’EIGSI, j’avais encore des doutes quant à mon orientation. Cependant, j’ai eu l’occasion de donner des cours de soutien scolaire. J’ai ainsi pris conscience de mon intérêt pour la transmission de connaissances. Une intuition qui va ensuite se confirmer grâce à mes expériences universitaires. »
Suisse, Suède, Allemagne : un parcours à l’international
Lors de sa 4ème année à l’EIGSI, Clara a intégré pour son semestre d’échange universitaire, la Haute École spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO).
« Je partais vivre à l’étranger pour la 1ère fois. Cette période m’a beaucoup apporté en enrichissement personnel, ouverture d’esprit et développement de connaissances. Les cours étaient organisés à la fois en français et en allemand. C’était une première approche linguistique intéressante avant mon doctorat.
C’est aussi grâce à ce séjour en Suisse que j’ai su que je me projetais plutôt dans un projet de vie à l’international »
Une expérience finalement concluante puisque qu’elle a souhaité repartir à la découverte du continent européen l’année suivante.
« Mon double diplôme en Suède marque un tournant important. Il correspond en réalité à mes débuts dans le milieu de la recherche scientifique et de la robotique.
J’ai dû réaliser un travail autour du thème de l’impression 3D métal et de la robotique. Un passage obligé pour valider mon année de master en Suède. Et surtout une révélation pour la suite de mon parcours. J’ai apprécié chercher des solutions novatrices aux problématiques liées à la robotique. A mon sens, cela s’inscrit aujourd’hui dans des enjeux à forte valeur ajoutée. »
Diplômée de l’EIGSI en 2022, Clara a ainsi choisi de poursuivre sa route en Allemagne.
« J’ai débuté mon doctorat début avril à l’Université technique de Brunswick. Ces trois prochaines années, je vais pouvoir me consacrer à mes travaux de recherche. Mais j’aurai aussi des cours à suivre, en machine learning et informatique. J’aurai enfin des modules à enseigner, je donnerai notamment des cours en robotique. »
Du travail de recherche à la réalisation de projets
Pour Clara, la thèse ne doit pas être imaginée comme une orientation solitaire. Du moins en Allemagne. « Je travaille avec d’autres collègues et on met régulièrement nos recherches en commun. J’ai aussi deux superviseurs qui vérifient le bon fonctionnement des programmes que je développe. De plus, dans le cadre de mon projet, je suis amenée à me déplacer en Allemagne et à l’étranger pour participer à des salons ou des conférences. Et nous avons aussi l’opportunité, mon équipe et moi, de pouvoir présenter nos recherches lors de séminaires. »
Le doctorat mobilise et développe des expertises techniques spécifiques. Mais il nécessite également des compétences relationnelles, pédagogiques et organisationnelles.
« Ma thèse est très orientée vers la conception de projets. Au programme : des mathématiques, de l’intelligence artificielle et de la programmation.
Mon équipe travaille en partenariat avec l’Université Helmut-Fritz de Hambourg. En fait, cette dernière réalise des exosquelettes pour la partie supérieure du corps (upper limb exoskeletton). De notre côté, nous nous concentrons sur la mise en œuvre d’une plateforme de tests. Un besoin nécessaire dans la mesure où il n’y a aucun standard à ce jour, aucun outil standardisé permettant de vérifier la sécurité, la pertinence du modèle et l’ensemble des caractéristiques de l’exosquelette. »
Le doctorat, un atout pour l’avenir
Se lancer dans une thèse, c’est être immergé 3 ans dans un environnement innovant en interaction avec d’autres chercheurs. « Je me sens davantage à ma place dans le monde académique. L’approche scientifique, l’enseignement, le fait de pouvoir essayer de nouvelles choses me correspondent bien. Et j’apprécie de pouvoir communiquer en anglais, la langue de travail privilégiée au sein de cet écosystème de recherche. On ne me demande heureusement pas une parfaite maîtrise de la langue allemande ! »
Diplôme particulièrement reconnu à l’international, le titre de docteur a d’ailleurs aussi le vent en poupe en entreprise. « C’est un réel atout ! S’investir dans un doctorat c’est pouvoir se plonger dans un sujet, être capable de développer des compétences pointues dans un domaine. On défriche, on cherche, on repousse les frontières de la connaissance. Les doctorants sont des chercheurs mais également des professionnels aguerris, adaptables dans tout type d’environnement professionnel. Ceux qui le souhaitent peuvent tout à fait intégrer une entreprise et pas uniquement pour se spécialiser en R&D. On n’est pas enfermé dans un carcan académique ! »