Véhicule sans chauffeur en milieu urbain : les enseignants-chercheurs de l’EIGSI La Rochelle mobilisés au sein du projet de recherche européen Citymobil2 déployé à La Rochelle entre novembre 2014 et avril 2015. L’EIGSI La Rochelle participe à plusieurs projets de recherche ayant pour thématique la mobilité intégrée. Nicolas Malhéné, enseignant-chercheur, répond à nos questions sur Citymobil2.
Il existe déjà des voitures autonomes. En quoi le projet Citymobil2 est-il différent ?
Tout à fait, il existe déjà des voitures autonomes. La plus connue est certainement la Google Car.
Le projet Citymobil2 met en situation un véhicule autonome sans chauffeur qui transporte des passagers. En cela c’est une nouveauté. Alors que pour le projet Citymobil1, l’EIGSI testait la technologie, maintenant, nous expérimentons un service de transport s’appuyant sur une nouvelle technologie.
Autre élément important, le robot-bus Citymobil2 évolue en ville au milieu d’autres véhicules, avec des piétons, dans un espace en mouvement. Et il transporte de vrais passagers. Il s’agit bien d’un test in situ. C’est une intégration lourde qui nécessite beaucoup de moyens, que la Communauté d’Agglomération de La Rochelle et la ville ont su débloquer.
Le projet Citymobil2 s’intègre parfaitement dans des stratégies intermodales et permettrait à l’avenir de faire le lien entre une gare et une ligne de tramway par exemple, sans que celle-ci ne soit détournée pour desservir la gare.
Quelles sont les expertises de l’EIGSI mobilisées sur ce projet ?
Notre rôle s’organise autour de deux axes. Le premier est l’évaluation du projet in situ. Le second est la sensibilisation et la diffusion du projet auprès du public jeune.
A La Rochelle, un des deux sites d’expérimentation retenus parmi 12 agglomérations européennes, quatre partenaires participent au projet : la Communauté d’Agglomération de La Rochelle, la ville de La Rochelle, l’opérateur Transdev Proxiway et l’EIGSI.
Dans le cadre de l’évaluation du projet, l’équipe de trois enseignants-chercheurs mobilisés repose sur des expertises bien précises que l’EIGSI a acquises depuis plusieurs années dans d’autres projets de recherche européens.
Julie Gaudin capitalise sur l’expertise de Citymobil1, projet auquel elle a activement participé. Son évaluation du projet sera essentiellement technique : elle supervisera l’ensemble des problèmes techniques rencontrés et proposera, accompagnera des solutions.
Tatiana Graindorge, quant à elle, est spécialisée en mobilité urbaine tant sur l’axe transport de passagers que sur l’axe transport de marchandises… Au sein de différents projets européens, elle a déjà géré des évaluations multicibles (usagers, parties prenantes, environnement) sur ces thématiques permettant de comprendre les impacts sociaux et économiques.
Enfin, pour ma part, j’encadre le projet et j’apporte une expertise sur toute la partie modélisation et simulation du projet.
Est-ce que ce projet de recherche impliquera des élèves-ingénieurs EIGSI ?
Oui ! Et plus particulièrement la promotion 2019. Elle va être impliquée dans le projet et sa mise en œuvre. A l’EIGSI, la recherche permet d’enrichir les enseignements, de transférer des compétences et des connaissances techniques de pointe, de favoriser la maîtrise et la compréhension des méthodologies de la recherche scientifique. Et surtout, dans le cadre de Citymobil2, il s’agit pour nos élèves-ingénieurs d’être en contact avec des technologies innovantes et de participer à un projet complexe en situation réelle.